Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un jour, une image et compagnie
Archives
Derniers commentaires
9 octobre 2007

"...soyons réalistes, exigeons l'impossible..."

Photo_du_jour_09

Il y a quarante ans, le 8 octobre 1967, le Che était capturé [en Bolivie]. Il allait être fusillé le lendemain. Le mythe de Che Guevara, à travers le sourire énigmatique de son cadavre exposé dans la buanderie de Vallegrande, commençait alors à faire le tour du monde, à parcourir les espaces sauvages du rêve et des plus hautes aspirations. Une autre guérilla avait commencé, qui allait se livrer non plus dans les montagnes ni dans les forêts, mais dans l'imaginaire de la jeunesse. Les nouvelles générations lui ont insufflé une vie nouvelle, ont reconstruit le mythe suivant leurs désirs et leurs réalités. Il est probable que le Che qu'on imagine aujourd'hui n'est plus le même que celui des années 1960, et pourtant, d'une certaine façon, il n'a pas changé.

A l'heure où des centaines d'hommages lui sont rendus à travers le monde, certains s'efforcent de le présenter comme le symbole d'une défaite. On l'accuse de la violence de la guérilla des années 1960 et 1970, on le présente comme un idéaliste solitaire, en désaccord avec Fidel et les Cubains. Mais la démythification ne parvient pas à entamer le mythe. Car dans l'imaginaire des jeunes et des peuples, le Che n'a pas survécu en tant que leader dogmatique : il se dépasse lui-même, y compris comme le reflet d'une époque. Tel Spartacus, qui a cessé d'être le chef de la guerre des gladiateurs contre l'Empire romain pour devenir le symbole de toutes les révoltes d'esclaves contre leurs maîtres, la figure du Che s'est détachée des luttes terrestres pour en venir à représenter toutes les luttes contre l'injustice, par opposition à l'égoïsme et à l'individualisme.

Le mystère de cette transmutation presque métaphysique, du charnel à l'imaginaire, sur toute la surface du globe, a donné lieu à des dizaines de biographies et d'essais qui tentent de cerner le personnage du Che, d'expliquer pourquoi des millions de gens dans le monde en ont fait l'emblème de leurs rébellions, de leur soif de justice ou de l'espoir que l'humanité cesse d'être sa propre prédatrice.

Extrait d’un arcticle de Luis Bruschtein paru dans « Courrier International ».

Quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense, en ces jours de soumission générale où docilité, discipline et conformité aux grands dogmes de l’économie mondiale nous font ployer sous le joug d’une dictature du plus riche le parcours de cet enfant terrible ne peut que forcer l’introspection. Qui sommes nous, que faisons nous pour changer les choses, sommes nous justes, intègres et braves... J’en doute...

Hasta siempre Commandante!

P.S: A ceux qui veulent se faire un avis relativement objectif sur celui dont l'aura fait baver les médisants je conseille la lecture de l'excellente biographie du "Che":
"Che Guevara" écrit par Jean Cormier avec la collaboration d'Hilda Guevara et Alberto Granado aux Editions du Rocher. Bonne lecture!

Publicité
Commentaires
G
Plus t'es mort, plus t'es connu...lol. A mon avis le pauvre ernesto il n'avait que 3 issus: la mort, la prison ou la tete d'une dictature...jai pas vu beaucoup de Tshirt ou de poster Fidel Castro...
Un jour, une image et compagnie
Publicité
Publicité